Pauvreté, Aide et Dette MondialePresque 2 milliards de personnes dans 80 pays n’ont pas accès à l’eau propre et 25 000 personnes meurent chaque jour parce qu’ils ont uniquement accès à de l’eau souillée. 1,2 milliards manquent de système sanitaire adéquat et 90 millions de personnes ne savent ni lire ni écrire. Dans le Sud Sahara africain, un enfant sur trois n’atteint pas l’âge de 5 ans parce qu’il n’y a pas d’argent pour la nourriture, l’accès aux systèmes de santé publics de base ou médicaux. Les programmes d’aides ont pour but de promouvoir les progrès économiques et sociaux, de réduire la pauvreté et d’encourager la protection de l’environnement. En réalité, ils ont souvent le rôle de levier politique et financier pour essayer d’obtenir des concessions des gouvernements étrangers. Par exemple, le schéma hydroélectrique Pergan en Malaisie reçoit £234 millions (US$374 millions) de l’argent provenant des contribuables britanniques contre un contrat d’armes massives. Le système affecte une zone de forêt tropicale humide comportant des centaines d’espèces rares de plantes et d’animaux, incluant le Rhinocéros de Sumatra. Il devrait accélérer l’exploitation forestière hautement destructive dans cette zone, augmenter les risques de prédominance de la malaria et autres maladies tropicales, et pourrait faire échouer le fonctionnement de 35 années de vie planifiée comme le développement sédimentaire dans les lacs crées par le barrage. La Grande-Bretagne reçoit £75 millions (US$120 millions) par an de remboursement de la dette de quelques pays parmi les plus pauvres du monde. En Zambie, l’espérance de vie décroît dramatiquement à cause de la crise du SIDA. Il est estimé qu’environ 19 000 enfants meurent chaque jour en Afrique à cause de la crise de la dette. Les £4,8 millions (US$7.7 millions) que la Zambie paye à la Grande-Bretagne pourrait sauver la vie de nombreux enfants chaque année. L’éducation et les ressources sont essentielles pour éliminer la pauvreté qui est liée aux dégradations environnementales dans le monde des pays en voie développement. Les humains dépendent fortement des ressources qui se trouvent à l’état sauvage. Beaucoup de poissons du monde viennent de l’état sauvage et de quelques pays tropicaux ; ils correspondent à 90 % des protéines journalières des habitants. Dans beaucoup de pays, ces ressources naturelles sont sévèrement épuisées. La surexploitation de la vie sauvage, les croissances constantes des populations, les projets de développement mal conçus et la pression du monde développé pour exporter des plantes et animaux exotiques, et la croissance des cultures commerciales au lieu de récoltes alimentaires pour la consommation locale, ont tous pris leur droit de péage. Les récoltes en monoculture et les plantations d’arbres remplacent la diversité de vie des plantes. Bétail, moutons et chèvres modifient la terre pour se nourrir, les rendant stériles alors qu’à l’origine se sont des prairies fertiles. Le total de la dette du par les pays les plus pauvres aux gouvernements occidentaux et aux banques est difficile à calculer et ce peu importe le moment du calcul. Les groupes d’aide à la dette comme Christian Aid, estime que le montant de la dette – qui devrait être annulée – est d’environ £100 milliards (US$160 milliards). D’autres suggèrent que le chiffre est d’environ £200 milliards (US$300 milliards). Certains pays gaspillent leurs richesses dans des armées massives et il est discutable de les inclure dans le soulagement de la dette. Mais pour beaucoup de pays, la dette représente un fardeau impayé et conduit à une misère humaine non mesurable et à la destruction de l’environnement. Comme les pays endettés tentent de gagner le change pour rembourser la dette en exploitant plus de matériaux bruts et de produits agricoles, les forêts tropicales humides précieuses ont été abattues ou transformées en plantation de cultures commerciales. Beaucoup de pays sont forcés de donner le tiers de leur revenus durement gagnés lors des exportations, simplement pour rembourser les intérêts de leur dette, sans parler de les repayer. Les trois-quarts des revenus des impôts du Niger servent à payer sa dette étrangère estimée à. US$1,4 milliards. Les gouvernements du G7 (Royaume-Uni, France, Allemagne, Japon, Italie, Etats-Unis et Canada) et les institutions financières internationales, comme le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale, sont responsables de la dette du Tiers Monde. Ils sont peu disposés à annuler la dette même s’ils sont conscients des destructions et misères humaines que cela cause parce qu’ils font des profits en la maintenant. A la fin de la Seconde guerre mondiale, le FMI et la Banque Mondiale étaient soutenus par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne pour la reconstruction d’après guerre et pour faciliter la coopération économique entre pays. La Banque Mondiale fournit ses 160 pays membres avec des prêts et des actes comme la caution pour des prêts faits par d’autres. Elle tire ses capitaux des investisseurs privés et de fonds empruntés quand le capital privé est trop élevé. Cela donne des prêts gouvernementaux ou d’affaires. Le FMI fut créé à l’origine pour garder stables les taux monétaires internationaux et pour promouvoir la coopération financière parmi les principaux pays occidentaux. Cependant, au cours des 30 dernières années, son rôle a changé, évoluant vers l’extension des prêts pour le développement dans les pays du Tiers Monde. Plus récemment, il a concentré son attention en solvant les crises de la dette mondiale. Ensemble, les organisations sont des acteurs très puissants sur la scène économique internationale. Le vote est déterminant pour connaître le montant de la contribution faite aux principales banques et aux pays occidentaux utilisant le plus grand pouvoir voter. Quelques prêts ont servi pour des programmes éducatifs et pour la population mais beaucoup servent à des projets concernant l’agriculture et les télécommunications, et pour la construction de routes, voies ferrées, ports, installations énergétiques. Jusqu’ici, très peu ont entraîné des efforts personnels de développement, et les prêts n’ont pas réussi à réduire les niveaux de pauvreté. Il est ironique qu’une organisation créée au départ pour combattre la pauvreté mondiale a fini par cause tellement de pauvreté. Beaucoup de prêts furent contractés pendant le boom des années 60 et avaient seulement l’intention d’être à court terme. Une chute dans la valeur des exportations couplée à l’augmentation des coûts d’importations, particulièrement après les crises pétrolières des années 70, signifient que plus les pays ont des difficultés économiques, plus ils demandent de prêts. Dans les années 80, beaucoup de pays sont en retard pour rembourser leur prêt. Quelques-uns uns finissent par emprunter à une banque pour rembourser l’intérêt des prêts faits des années plus tôt auprès d’une autre banque. C’était impossible pour eux de sortir de la dette. Cette spirale des emprunts et des remboursements entraîne les crises de la dette mondiale. Beaucoup de pays sont devenus dépendant des prêts du FMI pour rester à flots. Le marché des exportations peut être changeant. Beaucoup de pays ont le poids de cette lourde dette qui revient tous les 30 ans. Nombreux sont les prêts mal conçus et ceux qui allaient à des régimes militaires et des dictateurs qui disparaissent pendant longtemps, laissant les gouvernements élus démocratiquement faire face à la dette. Le FMI demande aux pays de faire ce qui est appelé des "ajustements structurels" avant de devoir approuver les prêts. Seuls les pays qui adhèrent aux règles strictes du FMI sont dignes d’être choisis pour recevoir l’annulation de leur dette. Cela inclus le relèvement des restrictions du change monétaire et des contrôles de prix et des coupures dans les dépenses pour l’environnement, les salaires des employés du gouvernement et les services, dont ceux de la santé et de l’éducation Dans leurs efforts d’équilibre budgétaire, beaucoup de gouvernements du Tiers Monde paye un lourd prix social et environnemental. Le pauvre et l’environnement sont les premiers à ressentir les effets d’une direction financière plus serrée. La politique de la dette du FMI est fondamentalement une campagne vers une efficacité économique, dans l’espoir qu’à travers un effet de compte-gouttes, le pauvre devrait en profiter éventuellement. Le FMI, travaillant avec la Banque Mondiale, a promis un nouveau jeu de règles pour le remboursement de la dette, qui prendra en compte les besoins sociaux et environnementaux. Jusqu’ici, les nouvelles règles n’ont eut aucun impact sur les niveaux de pauvreté et le nombre de dégradations environnementales. Les conditions difficiles pour fournir des prêts montrent le pouvoir considérable de l’influence du FMI sur les politiques gouvernementales et cela à générer de l’amertume. Malgré les strictes conditions liées aux prêts, les adhésions au FMI ont augmenté au fil des années. Plus récemment, les prêts ont été faits par la Russie et les pays européens orientaux. Récemment, la Banque Mondiale a commencé à prendre des mesures environnementales lorsqu’elle octroie des prêts. L’idée d’une dette pour un échange en nature a été suggérée, mais beaucoup de gens appellent à un soulagement complet et inconditionnel de la dette. Jusqu’ici, seule une petite portion de la dette totale a tété annulée. La dette doit être réduite complètement. Les schémas de remboursement sont un fardeau pour les gouvernements des pays du Tiers Monde luttant pour nourrir et loger les habitants et protéger l’environnement. Les pays pauvres aspirent au développement et à un niveau de vie standard raisonnable – mais une dette continuelle limite sévèrement cette possibilité. Ce que vous pouvez faire Supportez et rejoindre une coalition de groupes travaillant pour annuler la dette. Retirez votre argent de votre banque si elle possède comme client un pays ayant une dette mondiale. Ecrivez-lui et dites-lui pourquoi vous faites cela. Recherchez les groupes verts adressage direct la pauvreté et la dette de la base de données |